Un premier projet prévoit la construction d'un centre de tri-méthanisation à Romainville et d'un port fluvial à Bobigny pour un budget de 410 millions d'euros. Le centre comprendra une unité de tri des collectes sélectives multimatériaux de 30.000 tonnes par an et une unité de tri-méthanisation qui accueillera chaque année 315.000 tonnes d'ordures ménagères résiduelles et 7.500 tonnes de refus de tri des collectes sélectives. Il est également prévu d'installer une unité de pré-tri des objets encombrants d'une capacité de 60.000 tonnes. Afin de limiter le recours au transport routier, le projet sera assorti de la création d'un port urbain de fret à Bobigny grâce à un accès au canal de l'Ourcq. Il assurera le transport par la voie d'eau des produits, sous-produits et refus issus du centre de Romainville.
Depuis le 22 juin denier, le SYCTOM a confié au groupement Urbaser/Valorga/Cabinet S'Pace l'exploitation du site actuel de Romainville et le marché de conception-réalisation-exploitation des installations futures.
Le SYCTOM envisage également la création d'un second site de méthanisation au Blanc-Mesnil/Aulnay-sous-Bois pour un investissement global de 89,3 millions d'euros. Une consultation des entreprises a été lancée en juin dans le cadre d'une procédure de marché. Ce projet présente la particularité d'être associé à la future station d'épuration voisine qui sera gérée par le syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (SIAAP). En effet, l'unité de méthanisation sera alimentée par les boues de la station d'épuration voisine et par la fraction fermentescibles issue des ordures ménagères résiduelles et des refus de tri des collectes sélectives. Le traitement du digestat brut sera assuré sur le site en vue d'une valorisation agronomique sous forme de compost. Le biogaz produit sera valorisé selon un choix à faire entre la cogénération et la réinjection dans le réseau GDF.
Le SYCTOM prévoit par ailleurs la modernisation du centre de tri de Nanterre mis en service en 2004 et désormais obsolète. Ce centre avait été conçu avec les premières technologies de tri mais depuis, de nouveau flux à trier sont apparus comme les DEEE et le verre qui n'était pas prévu initialement. D'autre part, certains gisements augmentent comme les emballages ménagers recyclables ou encore les cartons et le départ des matières triées par le transport fluvial nécessite de nouveaux stockages intermédiaires. Avec cette modernisation, le centre augmentera sa capacité de traitement à 35.000 tonnes par an voire à 40.000 tonnes contre 30.000 actuellement. Une étude de faisabilité vient d'être menée. Le centre sera modernisé pour un budget inférieur à 4 M€.
De la même manière, le site d'Ivry-Paris XIII va bénéficier de travaux afin de prolonger son utilisation jusqu'en 2015 en attendant qu'une concertation soit menée pour la construction d'un nouvel équipement.